La finance comportementale est un domaine de recherche depuis 1970, qui a enfin été reconnue en 2002. Aujourd’hui, la finance comportementale permet d’étudier et de comprendre le positionnement des investisseurs, qui repose principalement sur les biais cognitifs et les biais émotionnels. Elle permet d’expliquer la volatilité du marché en se basant sur le comportement des investisseurs, qu’elle a d’ailleurs réussi à standardiser. Dans cette revue, nous allons vous expliquer ce qu’est la finance comportementale, comme nous allons également vous aider à comprendre son fonctionnement et son enjeu.
Qu’est-ce que la finance comportementale ?
La finance comportementale est une démarche visant à connaitre l’orientation de l’investisseur et à anticiper ses décisions. En étudiant les comportements des investisseurs, la finance comportementale a réussi à les standardiser, ce qui permet à l’avance de savoir quelle décision va choisir l’investisseur. Avant le déploiement de la finance comportementale, les institutions du prêt et les banques proposaient un questionnaire à leurs clients qui leur permettait de connaitre leurs revenus, leurs situations financières et familiales ainsi que toutes sortes d’informations complémentaires pouvant leur permettre d’appréhender le comportement de ces derniers.
Aujourd’hui, la finance comportementale a réellement révolutionné le secteur du financement, étant donné qu’elle permet sans questionnaire, de connaitre le tempérament de l’investisseur et d’avoir une idée sur ses prises de décisions. Cependant, même si la finance comportementale est idéale pour évaluer le profil des investisseurs, il faut savoir que ses théories sont souvent difficiles à appliquer. C’est d’ailleurs pour cela que toutes les banques n’ont pas réussi à adopter cette démarche qui est pourtant très efficace.
Quels sont les outils de la finance comportementale ?
La finance comportementale étudie les tendances des investisseurs et permet de mieux connaitre leur profil. Cette démarche permet de connaitre et de manière bien précise, le comportement de l’investisseur ainsi que ses attentes de cet investissement. Cela permet ainsi aux banques et autres organismes du prêt, de bien sélectionner leurs investisseurs et savoir qui mérite le financement de son projet. Pour appliquer la finance comportementale, il est nécessaire d’utiliser certains outils psychologiques qui vous permettront de connaitre davantage l’investisseur. La plupart des banques utilisent des questionnaires dynamiques, avec des questions qui permettent de connaitre le rapport au risque du client.
Ce questionnaire peut également comporter des questions à propos des connaissances de l’investisseur en matière de finances. En général, plus de 80% des investisseurs possèdent de faibles connaissances en matière de finance, ce qui les empêche de prendre des risques. Dans ces cas là, il faudra s’entretenir avec l’investisseur et lui faire comprendre ce qu’est la finance afin de limiter à investir d’avantage.
Pour résumer, voici ci-dessous les différents outils de la finance comportementale, à savoir :
- Évaluer le rapport au risque de vos clients : il est recommandé de poser des questions aux clients qui vous permettront d’analyser sa capacité à prendre des risques. Cela vous permettra de mieux cerner son profil d’investisseur ;
- Faire comprendre le mécanisme financier : la plupart des investisseurs ne possèdent pas de connaissances en matière de finance, ce qui peut les empêcher d’investir davantage. Améliorer leurs connaissances en finance pourra donc les inciter à investir bien plus ;
- Vendre des produits ESG : pour savoir si le client est intéressé par la finance responsable, il est nécessaire de lui proposer des produits ESG ce qui vous permettra de connaitre son rapport avec l’environnement.
Quels sont les biais cognitifs de la finance comportementale ?
La finance comportementale repose en grande partie sur les biais cognitifs de l’individu. Les étudier a permis aux chercheurs de connaître les tendances des investisseurs. Les biais cognitifs sont en fait l’ensemble des comportements des investisseurs qui les pousse à prendre des décisions irrationnelles dans leurs investissements.
Par exemple, un investisseur peut refuser de vendre à un prix plus bas que le prix d’achat, sans même aller prendre connaissance de l’état du marché. Les biais cognitifs sont souvent causés par un manque de connaissance en matière d’investissement.
La banque ou l’institution de crédit se doit d’expliquer le fonctionnement de la finance avant d’accepter le dossier de prêt de l’investisseur afin de lui permettre de savoir combien investir. En prenant connaissances de certains points importants de la finance, l’investisseur pourra alors se détacher de ses biais cognitifs et prendre enfin de bonnes décisions. Pour résumer, voici ci-dessous quelques exemples de biais cognitifs, à savoir :
- Confirmer ses opinions : le biais de la confirmation signifie que l’investisseur conforme ses propres avis et décline toute autre opinion ou point de vue venant d’une tierce personne ;
- Le biais rétrospectif : cela représente le fait que les investisseurs semblent persuadés de connaître ou d’appréhender l’avenir de leurs investissements ;
- L’ancrage mental : cela consiste à faire confiance à son intuition et à se limiter d’apercevoir que certains côtés du problème.
Quels sont les biais émotionnels de la finance comportementale ?
Un autre facteur entre en jeu dans la prise de décision de l’investisseur et qui permet aux banques de mieux étudier son profil, qui est le facteur des biais émotionnels. L’investisseur peut ne pas savoir gérer ses émotions, ce qui le poussera à prendre de mauvaises décisions et à se retrouver en mauvaise posture. Le premier biais émotionnel que nous pouvons noter concerne la surestimation des capacités de l’investisseur. Celui-ci va croire tout connaitre et aura tendance à se focaliser uniquement sur son propre avis en rejetant de manière catégorique les opinions des autres.
Parmi les autres biais émotionnels on retrouve l’instinct grégaire, qui consiste tout bêtement à imiter le comportement des autres en pensant que c’est le bon.
On notera également le statut quo, qui est un biais émotionnel qui consiste à garder les mêmes positions par peur de sortir de sa zone de confort. Il faut également savoir que la météo peut également représenter un facteur émotionnel qui contribue à la prise de décision des investisseurs. D’après les études, le marché de l’investissement connaît une hausse considérable pendant les journées ensoleillées. Le beau temps peut donc influencer l’investisseur et l’inciter à l’achat, ce qui est tout à fait le contraire en début de semaine, car ce dernier aura le moral à plat.