Orange Bank refuse l’offre d’achat du fonds Ripplewood

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Le conseil d’administration d’Orange Bank a décidé de rejeter l’offre de rachat proposée par le fonds d’investissement Ripplewood, préférant ainsi fermer la banque en ligne. Les activités et les employés de la banque ne seront pas repris par BNP Paribas, qui devrait néanmoins récupérer une partie des 800 000 clients français d’Orange Bank.

La décision unanime du conseil d’administration

Après une analyse approfondie de l’offre de Ripplewood/IrisFinancial, notamment en termes de garanties concernant la pérennité des activités et des emplois, le conseil d’administration d’Orange Bank a pris la décision unanime de ne pas donner suite à cette proposition de reprise dans le cadre de la loi Florange. La structure de l’offre a été jugée peu réaliste, et les garanties pour l’emploi au-delà de deux ans étaient insuffisantes. Le dividende orange n’est pour le moment pas impacté par cette décision.

Pour rappel, la loi Florange impose aux grands groupes de chercher un repreneur pour un site menacé de fermeture.

Un porte-parole d’Orange Bank a déclaré : “Après avoir analysé attentivement l’offre de Ripplewood/IrisFinancial, notamment au travers de sa capacité à garantir la pérennité de l’activité et de l’emploi, le conseil d’administration d’Orange Bank a décidé à l’unanimité de ne pas donner suite à l’offre de reprise et a confirmé privilégier le projet de fermeture de la banque.”

Ce plan a été jugé peu réaliste et offrant des garanties insuffisantes pour l’emploi au-delà des deux années prévues.

Ce plan était basé sur une croissance rapide du nombre de clients et une collecte de dépôts ambitieuse. Cependant, il ne donnait que peu de garantie sur l’emploi au-delà des deux ans.

Orange Bank est convaincu que sa décision de rejeter l’offre est dans l’intérêt des salariés et des clients.

Quelle issue pour les employés ?

Orange, l’entreprise de télécommunications, fait face à des difficultés pour reclasser les salariés d’Orange Bank suite à l’annonce de la fermeture de sa branche bancaire. Malgré l’engagement de l’opérateur à intégrer le maximum de ses employés au sein de ses autres services, les discussions récentes avec les représentants du personnel n’ont pas abouti à un consensus.

Les employés, ayant des compétences spécifiques en banque et en assurance, expriment des inquiétudes quant à leur intégration réussie dans les autres secteurs d’activité de la société.

Orange Bank compte actuellement environ 650 employés dont 60% ont participé à une grève en fin novembre afin d’exiger un meilleur reclassement.

D’après une source syndicale, Orange aurait proposé 240 postes dans le cadre du reclassement interne, dont 150 seraient des créations de nouveaux postes. Cela laisserait cependant environ 400 salariés sans solution de rechange viable. Les syndicats estiment que les compensations financières offertes ne sont pas à la mesure des enjeux.

Les négociations doivent se poursuivre jusqu’à mi-janvier 2024 pour parvenir à un accord. Sans solution, les employés d’Orange Bank restés sans poste pourraient faire face à un licenciement à compter du 29 février 2024.

La question de l’avenir des employés reste en suspens.

BNP ne veut pas récupérer les employés

Le groupe est en pourparlers avec BNP Paribas qui devrait néanmoins pouvoir récupérer une partie des clients si la banque ferme définitivement ses portes.

En juin 2023, Orange avait initialement annoncé la fermeture de sa banque en ligne. Cette banque avait été lancée en 2017 par l’ancien PDG Stéphane Richard, à partir d’activités bancaires acquises auprès de Groupama. Cependant, Orange Bank a enregistré des pertes importantes depuis son lancement. Le groupe a entamé des négociations avec BNP Paribas, en vue de transférer une partie de ses 800 000 clients en France.

Ni les activités ni les employés d’Orange Bank ne seront repris par BNP Paribas.

De nombreuses fermetures dans le secteur bancaire

En juin 2023, Orange avait déjà indiqué son intention de fermer sa banque en ligne lancée en grande pompe par Stéphane Richard en 2017 sur la base des activités bancaires acquises auprès de l’assureur Groupama.

Mais Orange Bank n’est pas la seule victime du contexte économique morose touchant le secteur des banques en ligne :

  1. La Banque Postale a également annoncé le 21 décembre qu’elle envisageait de fermer sa filiale Ma French Bank.
  2. Boursorama Banque, concurrent direct d’Orange Bank, a par ailleurs fait l’objet de rumeurs quant à une possible fermeture.

Orange Bank continuera-t-elle à exister et dans quelles conditions ? Cela demeure incertain pour le moment.

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